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Faut-il snober le snob ?


Le snob aime paraître éclectique . Il ne prend pas grand chose au sérieux. D'ailleurs le snob préfère concentrer toute son intelligence sur des conneries plutôt que de mobiliser toute sa connerie sur des choses intelligentes. Sa patience a des limites... mais il ne faut pas exagérer. Il ne connaît aucune blague belge. Il est extrêmement prétentieux.
Bref, le snob est coupable.
8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 17:13

 

Élu plus grand nanar de tous les temps par nanarland.com , le cas de White Fire / Vivre pour survivre est exceptionnel car il transcende le ridicule et le comique involontaire par sa portée symbolique et sa fin complètement inattendue qui ébranle les esprits (moqueurs). Et même, il incite à la réflexion (si, un peu).

 


Peu habituée des nanars (j’ai du en voir trois ou quatre dans ma vie), j’ai été fascinée, voire subjuguée par White Fire / Vivre pour survivre : preuve, si besoin en était, que ce bijou s’adresse à tous les publics et même aux néophytes. Peu de nanars accèdent à cette perfection !
Si j'ai l'outrecuidance d’en faire une critique aussi désinvolte, c'est sans doute que la dimension quasi-sacrée que l'on accorde à ce nanar, joyau parmi les nanars, me semble être le signe indubitable de sa dimension mythologique (carrément).
Qu’on en juge plutôt par les thèmes abordés dans White Fire :
- une relation (quasi) incestueuse unit le frère et la soeur dans le film, cela invite immédiatement à la placer sur un plan mythique ;
- le thème de la quête (quasi) mystique du diamant appelé "White Fire" ;
- la mort de la sœur et sa (quasi)« résurrection » ; là encore, c'est mythologique.

Notez au passage que la dimension "nanaresque" d’un film repose souvent sur les « quasi » : ce qui laisse entendre qu'il n'est souvent pas passé loin du chef-d’œuvre, faut en avoir conscience (je déconne à peine).
D’autres éléments rattachent plus prosaïquement ce film au domaine du conte merveilleux : ainsi le statut d’orphelin des deux enfants, ou la fascination pour les diamants…

 

 

 

WHITE FIRE : le mythe du nanar / nanar aux mythes 


Quelques pistes mineures


Tout commence dans la forêt…
La scène d’ouverture du film, son prologue, ne vous aura pas échappé : une famille est obligée de s’enfuir la nuit ( !) dans la forêt ( !), poursuivie pas des soldats turcs (pour des raisons sans doute budgétaires, l'ensemble du film a été tourné en Turquie). La forêt, cette réalité, est profondément ancrée dans notre culture et notre histoire : la forêt de Bondy et ses brigands, les villes de clairières, les défrichements arrachés à la forêt omniprésente… La fuite, qui plus est dans la forêt, est un thème récurrent dans les contes pour enfants : Blanche-Neige (Perrault ; Grimm) s’enfuit et se cache dans la forêt, Frérot et Soeurette (Grimm) aussi. Les bois sont le refuge habituel de tous ceux qui veulent fuir la société des hommes (Robin des Bois par exemple, ou le chevalier Yvain quand il devient fou, ou Tristan pour les mêmes raisons). Cette fuite dans la forêt a donc des résonances forcément profondes dans notre inconscient


Deux orphelins
Les deux parents sont tués successivement, laissant le frère et sa sœur orphelins, ce qui est aussi une chose courante dans les contes. Soit les enfants sont réellement orphelins, soit ils ont été abandonnés par leurs parents (le plus souvent pour des raisons peu claires), ainsi Hans et Gretel.
C’est la situation de départ imposée pour que les enfants aillent de l’avant et affrontent leur destin.
Or, après la mort des parents, on ne retrouve les orphelins qu’à l’âge adulte (environ 35 ans, c'est-à-dire loin de leur enfance), ce qui frustre un peu le spectateur qui s’attendait sans doute à voir une attendrissante histoire de petits orphelins…
Le couple Ingrid / Mike se pose donc d’entrée de jeu comme un anti-Hans / Gretel.


Ingrid/Olga
À peu près au milieu du film, Ingrid est tuée d’une flèche dans le front. Mike désespéré étreint le corps sans vie de sa sœur, donnant lieu à l’une des scènes les plus poignantes. Peu de temps après, une femme blonde rappelant fortement Ingrid fait son apparition dans la vie de Mike. Elle tombe éperdument amoureuse de lui, au point d’accepter de subir une opération chirurgicale visant à la transformer en Ingrid, ainsi qu’à changer sa manière d’être pour ressembler encore davantage à la sœur disparue. Cette métamorphose complète d’Olga, ainsi que son apparition brutale autant que surprenante dans le cours du film, font planer un certain mystère sur ce personnage.
Cette femme providentielle apparaît précisément juste après ce moment où les relations entre Ingrid et Mike basculent dans l'ambigu.
D’ailleurs Ingrid meurt le soir où son frère a éprouvé un désir coupable pour elle. N’est-ce pas l’image d’un refoulement ?
Olga prend pudiquement la place d’Ingrid là où une relation incestueuse risquait de voir le jour. Relation forcément interdite puisque les personnages du film, même s’ils s’apparentent à des divinités (nous verrons plus loin en quoi), sont officiellement des humains.
La morale est sauve, mais sur le plan métaphorique, il n’en demeure pas moins qu’Ingrid et Olga sont une seule personne, qui meurt et renaît dans des circonstances obscures (je n’ai pas encore élucidé le mystère de la clinique des voluptés où Olga subit son opération…) et qui forme bel et bien un couple avec Mike.

 

La mort brutale d'Ingrid

 


« Dommage que tu sois ma soeur... »

Si chez les Indo-européens la relation incestueuse entre un frère et sa sœur a toujours été considérée comme un tabou, l’inceste entre deux divinités frère et sœur a toujours existé dans la mythologie. Le tabou semble levé dés lors qu’il s’agit de dieux. On ne compte plus les couples frère/sœur. Chez les Egyptiens : Chou/Tefnout, Geb/Nout, Osiris/Isis, Seth/Nephtys. Chez les Indiens : Brahma/Shakti, Shiva/Kali... Chez les Grecs : Zeus/Héra, Gaïa/Ouranos, Aphrodite/Héphaïstos/Arès et d’autres petits mythes comme ceux de Leucippos, Macarée qui concernent des hommes et non des divinités, où les relations incestueuses sont interdites… Chez les Scandinaves : Freyr/Freyja, Sòl/Máni… Il y a en particulier deux types de couples qui sont communs à de nombreuses cultures archaïques, le couple Terre/Ciel et le couple Soleil/Lune, la plupart du temps frère et sœur ou mari et femme (à l’origine certainement les deux).

Est-ce la présence obsédante des diamants dans White-Fire ? Toujours est-il que le couple Soleil/Lune me semble le plus intéressant pour éclairer (ha ha) mon propos. Le soleil est masculin dans de nombreuses langues indo-européennes. Il est aussi parfois féminin : en allemand notamment ou dans les langues nordiques. Ce qui fait de la lune un dieu et du soleil une déesse. Ce couple, de même de celui qui unit le ciel et la terre, est complémentaire et interdépendant, soleil et lune ne peuvent agir l’un sans l’autre (enfin, surtout la lune). Songeons au couple nordique formé par Sol (déesse solaire) et Màni (dieu lunaire), frère et sœur, qui ont été jetés dans le ciel et sont poursuivis par le loup Hati (le Haineux), fuyant dans une couse éperdue… ça ne vous rappelle rien ?

 

Mike et sa... tronçonneuse.

 


Examinons les caractères du frère et de la sœur.
Ingrid est blonde (symbole solaire) belle et désirable ; elle aime les diamants (qui brillent) ; elle aime bien allumer les hommes ; elle meurt le soir et renaît le jour (je sais, c’est tiré par les cheveux mais j’assume)… Elle agit toujours dans l’intérêt commun du couple (platonique) qu’elle forme avec son frère (complémentarité, interdépendance).
Mike est brun, protecteur mais il est impuissant. Il a besoin de sa sœur pour faire fonctionner leur « entreprise ». Il ne peut pas partir seul en quête du White Fire. Il désire charnellement sa sœur mais il ne parvient pas à consommer leur union. A ce titre, l’emploi tout à fait gratuit d’une tronçonneuse lors d’un combat homérique dans les docks, me semble être un substitut phallique horrifique mais crédible.

 

 

Freyja et son collier (vision contemporaine)

 


C’est le mythe de Freyr et Freyja de la mythologie scandinave qui offre le rapprochement le plus pertinent.
Freyja est la principale divinité Vane qui préside à l’amour et à la volupté, on lui attache aussi un caractère de lascivité. Nous reconnaissons là les atouts d’Ingrid : sa beauté, cette manière de se baigner nue et de provoquer sexuellement son frère.
Le mythe rapporte en outre que Freyja est entrée en possession d’un collier magique (le collier des Brésigamen), que ses deux enfants s’appellent « bijou » et « trésor » (traduction) et qu’elle est capable de verser des larmes d’or, toutes caractéristiques qui font de Freyja une divinité solaire. Ingrid se contente pour sa part d’être fortement attirée par les diamants, version moderne des bijoux scintillants (symbole évident des rayons solaires).
Dans les Pays du Nord, l’or a souvent une valeur métaphorique qui dépasse de loin les simples caractéristiques du métal. Ainsi il est parfois appelé « Feu d’Ægir » car l’or pur, donc radieux, éclaire traditionnellement le palais de ce dieu. Justement l’or et le feu sont souvent associés, ce qui nous ramène à ce mystérieux « Feu Blanc » qui n’est autre qu’un diamant « pur ». Il est désormais, à mon sens, possible de rapprocher l’or des Scandinaves et le diamant des Turcs.
Freyja est aussi une divinité qui règne sur le monde des morts et de la magie. Le fait qu’Ingrid meure au milieu du film, et précisément la nuit, ne rappelle-t-il pas ce côté obscur de la déesse ?
Freyja et Freyr sont les enfants de Njördr, dieu des mers. Au début du film, les deux enfants se retrouvent orphelins devant la mer, qui restera ponctuellement présente au long du film. Leur mère est Skadi, une déesse nordique également liée au règne des morts. Or la mère comme la fille trouvent la mort au cours du film.
Les deux (hum) splendides ralentis du film leur sont d’ailleurs réservés, sans doute pour rapprocher le destin des deux femmes et peut-être pour affirmer leur caractère divin.
Détail réjouissant, dans certaines légendes, Freyja possède une forme de Faucon (d’oiseau) qui lui permet de se métamorphoser. Doit-on voir une allusion à cette faculté lorsque Olga (devenue Ingrid) se met spontanément et inexplicablement à imiter le pingouin au cours d'une scène très touchante, constituée du montage des "grands moments de complicité" entre Mike et Olga ?
Freyr est le frère jumeau de Freyja. Il est assez amusant que les attributs qui lui sont traditionnellement associés soient le bateau et le phallus…

 


 

 

Je crois que le monsieur convoite...

 

 

« Le White Fire existe ? Je croyais que c’était un mythe ! »

 

 


Le film, très riche dans sa thématique, nous offre, outre une histoire palpitante mettant en scène des trafiquants dans des combats épiques, une quête merveilleuse : celle du White Fire.
Pourquoi en parle-t-on, pourquoi cherchent-ils tous après lui, voilà qui est intéressant. D’après le scénario, il s’agit d’un diamant mythique, tellement « pur » qu’il émet son propre rayonnement, son propre feu destructeur.


On a beaucoup glosé à propos de ce diamant, laissez-moi apporter ma pierre au cou de ce fantasme. Oui, bien sûr il y a une symbolique cachée du White Fire : le diamant est tellement détaché de l’histoire qu’il est forcément symbolique. Symbolique de quoi, là est toute la question…
Observons d’abord le lieu où est dissimulé ce diamant.
Il est caché dans une caverne, évidente métaphore de l’espace utérin, où le frère et la sœur seraient obligés d’entrer pour « renaître ». Le diamant est également dangereux, il brûle ou émet des rayonnements nocifs contre ceux qui l’approchent.
Or, dans la mythologie scandinave, décidément très présente dans ce film, les géants, qui personnifient les forces obscures du monde, convoitent avant tout le soleil, ou Freyja. On voit d’ailleurs dans le film qu’Ingrid est très convoitée. Elle est enlevée une première fois sur le bateau de trafiquants, la seconde tentative d’enlèvement se solde par sa mort accidentelle.
De même, le White Fire est très convoité ; et comme Ingrid, il se défend. D’après la légende, la déesse soleil met à mort ceux qui veulent empiéter sur le sol qu’elle protège depuis des temps immémoriaux. Elle décoche des rayons-flèches qui foudroient ses adversaires. Le White Fire est donc à l’évidence un symbole solaire.


La collusion du soleil avec l’or n’est pas fortuite (si l’on admet l’équivalence or = diamant exposée plus haut). C’est le mythe de l’Aurore qui nous éclaire sur ce point. Aurore, apparentée au nom de l’or, brillante par définition, est une figure indo-européenne de premier plan. Sœur de la nuit (la belle brune castratrice, à la tête des trafiquants ?), amoureuse, enleveuse d’hommes, elle chasse les ténèbres. Mère universelle, elle « élève » le soleil. Elle est souvent accompagnée d’un couple de jumeaux. Ces jumeaux, qui apparaissent dans de nombreux mythes des peuples indo-européens, sont souvent du même sexe ; féminin (chez les slaves par exemple) ou masculin (chez les Grecs notamment). Parfois, c’est plus rare, les jumeaux sont frère et sœur, comme c’est le cas de Freyr et de Freyja. En Inde, en Lituanie et en Grèce, une légende rapporte que les jumeaux ont pour mission de libérer une créature féminine lumineuse, dans laquelle on a reconnu l’Aurore. Irons nous jusqu’à interpréter l’explosion du diamant comme sa libération ? Je suis personnellement assez tentée…


Problème : les héros de White Fire ne sont pas jumeaux : Mike est clairement plus âgé que sa sœur, ce qui nous éloigne en apparence de ce mythe.
Nous touchons là je pense l’une des caractéristique du nanar : le mythe d’origine y est tellement dilué et modernisé qu’il en devient méconnaissable. Ajoutons à cela que le réalisateur du nanar s’obstine à refuser le moindre caractère merveilleux aux thèmes qu’il développe dans le film, ce qui nous promet de bons moments de rigolade.
De nombreuses allusions mythiques restent encore à découvrir… j’ai bien quelques pistes mais je les laisse mûrir.

 

 

 

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9 juillet 2006 7 09 /07 /juillet /2006 20:24

Une affiche... qui reflète très bien ce que le film aurait pu être (du moins dans l'esprit de celui qui a fait l'affiche).

 

Les "Soirées Bis" de la Cinémathèque française présentent deux fois par mois une programmation inhabituelle de nanars ou de films de genre qu'on pourrait très bien oublier... mais non, en fait ça vaut le coup quand même.  Vus hier, deux "films engagés sur la vie des femmes en milieu carcéral".

 

 

Le premier film, Martine en prison (le vrai titre c'est : Pénitencier de femmes perverses / prigione di donne de Carlo Maeioti, Italie, 1974), dénonce à la fois l'erreur judiciaire, les affres de la détention préventive, le manque d'humanité à l'égard de celles qui choisissent l'avortement, l'enfermement pour raisons politiques, la cruelle vie des détenues (douches collectives, soupe au rat, mitard...), la censure de l'information, la loi du groupe,  la solitude et l'ennui des prisonnières qui se consolent comme elles peuvent ("N'oubliez pas : dix fruits et légumes frais par jour !"). Contre toutes ces injustices, Martine, qui découvre la prison, veut se révolter. Elle souffre avec les autres détenues, mais aussi avec ses geôlières qui subissent à leur tour la mutinerie des prisonnières. La révolte est matée et les meneuses sont envoyées dans une prison isolée ("T'as voulu voir la mer, et on a vu la mer") où les conditions de détention sont encore moins roses. Mais à la fin elle est libre.

 

 

 


Le second film, Blanche-Neige vs Face d'Ange (en fait : Révolte au pénitencier de filles / Emanuelle fuga dall'inferno de Bruno Mattei, Italie-France, 1983), décrit avec brio (c'est le petit nom de la caméra) la lutte incessante du bien contre le mal et l'inversion des valeurs en milieu clos et coupé du monde. Dans cette prison pour femmes, chacune a plus ou moins accepté l'autorité de Blanche-Neige, protégée des geôlières, et la déréliction règne, tant chez les gardiennes que chez les détenues. L'arrivée d'un Ange sombre, Emanuelle, une journaliste d'investigation emprisonnée à la suite d'un complot, va changer cet équilibre précaire. Face d'Ange cherche immédiatement à prendre la défense de ses co-détenues et en subit presque aussitôt les dures conséquences. L'arrivée inopinée de quatre dangereux criminels qui parviennent à prendre en otage la directrice de la prison, va précipiter le déclin de ce gentil petit monde et libérer les mauvais instincts de chacun-e, sauf ceux de face d'Ange qui restera fidèle à ses valeurs, luttant pêle-mêle contre la barbarie, le pouvoir de l'argent, la corruption, l'injustice, la souffrance. Et à la fin elle est (presque) libre.

 

 

 

Au royaume des mauvais films sympathiques, ces deux films de genre pourraient aussi se regarder comme d'énièmes et modernes déclinaisons de Justine ou d'une héroïne quelconque de romans libertins, un avatar de la vertueuse infortunée, dont l'emprisonnement  dans des geôles à l'agencement  peu clair, par une justice au fonctionnement flou, sert de prétexte à la succession de scènes lascives ou à caractère explicitement érotique (trop mal ficelées pour avoir le moindre "effet"). La prison remplace le monastère, néanmoins les soeurs sont toujours là.

 

 

"Il est cruel sans doute d'avoir à peindre une foule de malheurs accablant la femme douce et sensible qui respecte le mieux la vertu, (...) mais s'il naît cependant un bien de l'esquisse de ces deux tableaux, aura-t-on à se reprocher de les avoir offerts au public ? pourra-t-on former quelque remords d'avoir établi un fait, d'où il résultera pour le sage qui lit avec fruit la leçon si utile de la soumission aux ordres de la providence, une partie du développement de ses plus secrètes énigmes et l'avertissement fatal que c'est souvent pour nous ramener à nos devoirs que le ciel frappe à côté de nous les êtres qui paraissent même avoir le mieux rempli les leurs ?", écrit le Marquis de Sade dans Les Infortunes de la vertu.

 

 

On touche bien sûr du doigt la différence profonde existant entre une démonstration philosophique et sa dilution dans la culture populaire, qui s'éloigne considérablement de son objet. Pas sûr que ça ouvre les esprits peu exigeants à la complexité d'une réflexion sur le destin et le sens du devoir, pas sûr non plus que l'esprit des Lumières souffle encore dans les couloirs de ces prisons de femmes...  Et pourtant, quelque chose dans ces réalisations ne semble pas complètement vouloir s'en détacher : la cause féministe, la dénonciation des injustices, s'avèrent être le plus souvent l'argument initial de ces films.

 

 

Une question demeure : par quoi ce genre si florissant dans les années 60-70, déclinant dans les années 80, a-t-il donc été remplacé ?

 

 

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