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Faut-il snober le snob ?


Le snob aime paraître éclectique . Il ne prend pas grand chose au sérieux. D'ailleurs le snob préfère concentrer toute son intelligence sur des conneries plutôt que de mobiliser toute sa connerie sur des choses intelligentes. Sa patience a des limites... mais il ne faut pas exagérer. Il ne connaît aucune blague belge. Il est extrêmement prétentieux.
Bref, le snob est coupable.
15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 10:31

"A broken blossom, a ruined rhyme" (Algernon Swinburne)

[dessin personnel]

 

 

 

Dans la lande dévastée, le feu a repris
— Que reste-t-il à consumer ?
Des flammes étouffées mais rougeoyantes
S’animent dans les vestiges buissonneux,
Blanchissent les silhouettes calcinées,
Comme enneigées par les racines,
Et les cendres s’envolent en flocons
vers le ciel, lui faisant un affront,
— Ciel opaque, aux nuées terribles.

 

Le feu se relève
Pantin blessé dont les multiples bras s’agitent
Le vent embrase la plaine, il joue, tout crépite
Et tout hurle
Sous les nues qui menacent de crever.

 

Le feu, le feu ne s’éteint pas.
Il couve, tapi sous la cendre grise, il attend
Une brindille vient le caresser — oh, à peine
Et il ouvre un œil brillant.
Il y a toujours une prise d’air pour alimenter sa fougue
Et le combustible semble inépuisable
Puisqu’il consume mon cœur, puis mon esprit.

 

 

Je dois réinventer ma joie à partir des cendres
Et des fragments que m’a laissé ce désastre.
Chaque morceau de chair est une relique insigne
Que je n’ose ni toucher ni jeter au loin,
Car ces dépouilles semblent briller
D’une possibilité de flamme.

 

* "Hors d'ici, démons maudits de l'enfer !", titre d'un air de Henry Purcell dans The Indian Queen, Acte II.

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27 juillet 2006 4 27 /07 /juillet /2006 11:45

C'est Borghese qui l'a fait

 

On prétend que lorsqu’un Bécauthide éternue, il ne se passe absolument rien. Ce n’est bien sûr pas tout à fait exact. En réalité le mode de reproduction exceptionnel de l’animal se fait par l’éternuement. Toute sternutation collective (et prolongée) peut, potentiellement, être fatale à l’espèce qui souffre alors de surpopulation exponentielle, ruinant par le nombre l’équilibre fragile de son milieu alimentaire naturel.

Un texte en morave ancien rapporte qu’en l’an X avant notre ère, une grave crise d’éternuements provoquée par une épizootie de rhume des foins, fit passer la population des bécauthides de dix à cent milliards d'individus, ce qui a bien failli causer l’anéantissement du genévrier, la plante préférée des bécauthides (qui ont depuis jeté leur dévolu sur l'anis).

Le cri du bécauthide, « maudilt soit quy me mangeoit ! », qu’il lâche à l’intention des chasseurs, en dit assez long sur ses qualités gastronomiques. Ce cri a été rendu célèbre par la Chanson de Roland : en raison de la médiocre qualité acoustique de l'écho, ou d’un défaut manifeste de ses capacités auditives, le marquis Roland n’en a entendu que les deux dernières syllabes, et pour cette raison a cru jusqu’à sa mort que Charlemagne arrivait, au cri de « Montjoie ! », pour mettre la pâtée aux Sarrasins.

Totalement immangeable, on peut toutefois avantageusement se servir de ses griffes, réduites en poudre, comme d’un aphrodisiaque puissant (dont l’effet est à peu près celui d’une facture EDF). On peut aussi l’utiliser dans le traitement de certaines maladies respiratoires.

 

 

 

 

 

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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 23:36

Borghese Fecit



Il vit exclusivement dans les thilleuhls des Fhlhanhdres.

C’est un très petit animal à poil dur, très susceptible (il est fortement déconseillé de se moquer de sa petite taille car il peut alors bouder sans interruption pour sept générations). Il a la réputation de souffrir de somnambulisme, tare qui se double parfois de funambulisme. Il n’est pas rare dans ce cas de le voir errer dans le noir sur le fil d’un rasoir en pleine nuit nocturne, habitude fâcheuse qui lui a donné son nom, nyctoptarsypthe, qui signifie en substance et en grec himalayen « celui qui fait l'andouille la nuit venue». Le reste de son nom ne signifie rigoureusement rien, mais un éminent spécialiste en Nygologie de la très docte université de Paris - Bordeaux - le Mans a très récemment soutenu, lors d’une conférence sur l’étymogrammandouillologie qui s’est tenue à Bombay, dans le troquet « chez Sihmone », que cette adjonction superfétatoire était pleinement indispensable à la préservation de l’espèce, étant donné que, selon une ancienne légende bretonne du Gévaudan, un nyctoptarsypthérxanthodonthe charmant meurt chaque fois que l’on prononce son nom.

Son usage culinaire est assez limité. Sa chair malheureusement se corrompt lorsqu'on l'accompagne de pommes de terre ; nous vous conseillons donc de l’accommoder avec des carottes (compter environ une carotte par nyctoptarsypthe), ou tout autre légume de votre choix (1) mais ce n'est guère terrible non plus, avouons-le. Servir le plus frais possible avec un bon Sauterne (2) (abstenez-vous de m’en dire des nouvelles).





(1) Évitez toutefois les brocolis que l’animal apprécie peu.


(2) Surveillez la bouteille, ne la laissez jamais seule avec un nyctoptarsythe. Ce dernier, trop habitué aux décoctions de thilleuhl, pourrait devenir incontrôlable.

 

 

 

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24 juillet 2006 1 24 /07 /juillet /2006 22:13

Encore Borghese

 

Qu’il soit Thaupieuh, Rhonfflan, ou encore Prêdupoâl, ce mammifère à poil laineux (à poil laineux !) présent dans de nombreuses régions, possède la faculté de dormir en permanence et à tout propos. Bien que très fréquent dans nos contrées, il est rare de le rencontrer endormi et encore plus rare de le surprendre éveillé.


Le Rhoupillan est mentionné pour la première fois dans une très ancienne légende de la mythologie nordique, qui nous est connue par un texte datant du 6ème siècle après J.C. retrouvé, pour une partie dans un tonneau de Wihrfrll (1), et pour l’autre dans ma poche.


Cet épisode apocryphe de l’épopée du Nibelunglingling (2) détaille la rencontre entre Sigurgrrr et un Rhoupillan endormi. Le héros, furieux de cette indolence, chercha par tous les moyens à réveiller l’animal, y compris en usant du canon à boucan qui fut inventé pour la circonstance, en vain.


Dégoûté, notre héros repartit bredouille. Dans sa grande déception, il sauva une princesse, livra une ville entière aux flammes, joua au loto, épousa un dragon et finit sa vie dans le luxe et la perdition (3).

 

 

 

 


(1) Boisson obtenue par macération, consommée jadis dans les pays nordiques, absolument imbuvable pour ceux qui n’y sont pas habitués mais qui présente l’avantage de conserver à peu près n’importe quoi. Le Wihrfrll a sensiblement le même goût et les mêmes caractéristiques que notre formol.

 


(2) Ce que l’on peut approximativement traduire par « l’anneau qui tinte », mais sans aucune garantie.


(3) Il nous a semblé intéressant de noter que cette version s’écarte notablement de la tradition épique du Nibelunglingling, qui se révèle bien plus sombre. Sigurgrrr n’y épouse pas le dragon comme dans cette version édulcorée mais se contente de l’enlever en lui promettant le mariage, puis l’abandonne sur une île sans un remords. Là, un dieu quelconque du panthéon nordique (les différentes écoles de la tradition ne sont pas d’accord) le sauve du désespoir en l’opérant de la rate.

 

 

 

 

 

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24 juillet 2006 1 24 /07 /juillet /2006 22:09

Borghese a commis ça un soir de murge

 

Du perse Kh’rôôô, et de la ville bavaroise Naümburg
dans les Appalaches.


Le Khrô de Nambourg est un animal migrateur qui se déplace lentement du Fhhrighau-en-Brisbourg, où il trouve de la bière et des curly en abondance lors des périodes froides, vers les accueillantes contrées du Khahnapey-Lee, son lieu d’habitation estival.


Il fut longtemps honoré par les populations de ces deux territoires comme un personnage divin d’une grande inutilité mais très joli.

Encore aujourd'hui, il est vénéré par les peuplades des plaines marécageuses de l'Oural et du Caucase, à concurrence avec le Pâhstys (un autre animal migrateur). Il arrive en outre que certains supporters de matches de football ou de rugby (bien murgés) invoquent son nom dans une émouvante prière.

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24 juillet 2006 1 24 /07 /juillet /2006 21:51

propriété(s) intellectuelle(s) de Borghese

 

De l’araméen Oelolpoth, de l’égyptien ***** (1), du grec Oilolpos, du latin macaronicum Hululpus (car plusieurs étymologies valent mieux qu’une).

Pline le Neuf, célèbre auteur grec né à Panopolis au 2ème siècle avant notre ère et mort on ne sait trop pourquoi à Athènes sous Périclès, qualifiait déjà cet oiseau nocturne d’oiseau nocturne.
Ce volatile exceptionnel sort de son nid entre 10 heures 13 et 12 heures 03, heure à laquelle on a, en principe, fini l’apéritif. Le reste du temps il se prélasse comme un gros fainéant.
Ses deux ailes sont très grandes, environ 2 mètres pour l’aile droite et 1 mètre 30 pour l’aile gauche. Leur asymétrie les rend malheureusement inutilisables, voire franchement encombrantes pour un animal de trois kilos (lorsqu’il est en pleine possession de ses moyens).
Loin de pouvoir s’élever dans les airs comme ses collègues plumitifs plus chanceux, il en est réduit à sautiller de feuille en feuille, au risque de se casser la g…(2).
Sa démarche, lorsqu’elle n’est pas irrémédiablement compromise par des fractures multiples et répétées qui ne se résorbent plus, peut être gracieuse, à condition de le doter de chaussures orthopédiques.
Cet oiseau, peu gâté par ailleurs, se rattrape par son chant mélodieux, qui est souvent confondu avec celui de la chouette, à moins que cela ne soit celui du coucou. Son intelligence est à l’origine du célèbre proverbe « c. comme l’hululpe », à ne pas confondre avec l’expression « rapide comme l’hululpe », expression qui d’ailleurs ne risque pas d’exister.
On évitera soigneusement de le consommer grillé, car sa chair ne supporte pas les fortes chaleurs ni les herbes à barbecue. On le plongera volontiers intégralement dans une sauce finement relevée, tout en prenant garde à ne pas le laisser fondre car « hululpe fondu, hululpe foutu », comme dit sagement l’adage.

 

 

 



(1) Malheureusement intranscriptible. Les rouleaux de papyrus qui mentionnaient cet animal ont été anéantis par une crue du Nil, puis par l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie.


(2) Oh, vraiment marâtre Nature !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 juillet 2006 1 24 /07 /juillet /2006 12:33

 

(co-pira( ï )te Borghese)


D'après les principaux témoignages, cet animal aquatique possède une tête de poisson, une queue de poisson, des bras de poisson et des mains de poisson ; il semble que nous soyons en présence du rejeton mélancolique d'une salamandre et d'un dauphin.

L'antyssocyahl se situe depuis très longtemps à l'extrémité supérieure de sa chaîne alimentaire. Très raffiné, il répugne à se nourrir de plancton comme tous les autres cétacés (qui ne sont d'ailleurs pas de sa famille) ; et comme la chasse au gibier d'eau l'indispose - cette espèce étant en phase de régression des instincts - il lui arrive parfois, lorsqu'il est affamé, manger sa propre queue qui repousse sans cesse.

Il vit très longtemps, mais ne consacre à la reproduction qu'une infime partie de sa vie (et heureusement, car il a bien mieux à faire, comme compter ses vertèbres par exemple). Si bien que la femelle pond ses oeufs en tas, quelque part, et que le mâle sème un peu partout, confiant au bon vouloir du courant océanique la survie de ses semblables.

Asocial, il reste souvent tout seul au fond de l'eau, comme un c.

 

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24 juillet 2006 1 24 /07 /juillet /2006 09:46

soumis au droit de mi-hauteur

 

Bien qu’il n’ait pas réellement sa place dans un bestiaire, nous ne renoncerons pas à vous entretenir du Zout qui est un hominidé remarquable.


Nous savons par de nombreuses sources qu’il vit dans le bon vieux pays d’Huthopiah et qu’il a la particularité de vivre toujours en couple avec une Zout, sauf quand il part chercher une boîte d’allumettes. Excellent guerrier, il lui arrive à ses heures de composer des poèmes en vers (durs) :

 

 Oh, vous qui passez samovar
 Belle Zout à la blonde poilure,
 Ne me vouez au désespoir
 Pour vous voici des vers (durs).

 Ains chante le preux guerrier :
 « Cœur léger je pars, nul doute
 Car dans mon pourpoint (riez !),
 J’ay ung poil à ma Zout ».
 

 

 

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