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Faut-il snober le snob ?


Le snob aime paraître éclectique . Il ne prend pas grand chose au sérieux. D'ailleurs le snob préfère concentrer toute son intelligence sur des conneries plutôt que de mobiliser toute sa connerie sur des choses intelligentes. Sa patience a des limites... mais il ne faut pas exagérer. Il ne connaît aucune blague belge. Il est extrêmement prétentieux.
Bref, le snob est coupable.
10 novembre 2018 6 10 /11 /novembre /2018 07:10

Lambert Sustris, Venus et Amour (vers 1550).

 

 

 

« Nous déplorons l'interprétation scatologique que vous faites de cette œuvre éminemment respectable qui est exposée au Musée du Louvre. »

 

* Citation assumée d'une de mes transitions monty-pythonesques préférées.

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 18:33

Image de droite : Ilia Répine, Yvan le Terrible tue son fils, huile sur toile, 1883-85, galerie Tretiakov, Moscou.

Je feuillette les albums de photographies que mon père a prises durant mes jeunes années. Des photos réalisées avec des pellicules 100 asa couleur, développées de manière mécanique.

La première chose que je remarque c’est que les couleurs et les détails sont sans piqué, sans relief, pâlichons. Une autre réflexion qui me vient en contemplant ces arrêts sur image de mon ancienne vie, c’est qu’il y en a TROP. Beaucoup de photos d’une même scène, des moments qu’on aurait d’ailleurs préféré oublier… Comme cette gifle reçue — et fixée sur papier photo par les bons soins des centres de tirage automatique — dont la raison (un comble !) était un manque d’entrain à me plier au jeu des photographies.

Oui, ces instants fixés sont les témoins d’une compulsion paternelle occidentale à vouloir fixer l’instant présent, de peur qu’il ne s’échappe, ternissant les moments eux mêmes par son insistance et sa prééminence sur l’instant vécu. Une angoisse.

Des photos prises dans la colère et le ressentiment, voire la frustration, qui aujourd’hui croupissent dans des albums, quasiment jamais ouverts et associés pour toujours à ces sentiments négatifs.

Le tiers, le quart, aurait largement suffi à contenter le besoin de se remémorer. Certains se contentent d’une seule photo de leur passé, autour de laquelle leur imaginaire brode des souvenirs d’enfance… La mémoire a le mérite de faire un tri drastique dans ce merdier que sont les souvenirs.


 

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 10:48


Athalie (au régime) : "Oui, je viens dans son temple adorer la Banane..."
 

Un jour sur une île à l’étranger, à un moment de la journée où il fait si chaud qu’on tâche de dormir (si on peut) ou alors on se fait ch…, je posais un œil morne sur l’écran de la télé. J'eus ainsi l'occasion de tomber sur une émission télévangéliste américaine.

 

Un présentateur vêtu comme un pasteur demandait à un homme et une femme, choisis au hasard dans le public, de fabriquer une banane (!) à partir des ingrédients chimiques et organiques que le fruit était censé contenir.

Les deux cobayes mélangent tant bien que mal le tout : en gros ils obtiennent une immonde bouillie jaunâtre, qu'ils tentent ensuite d'introduire dans un boyau pour reconstituer la banane...

 

 

Suspense...

 

 

- Vous n'y arrivez pas ? demande le présentateur.

- ben, heu... non.

 

 

- Eh bien c'est NORMAL !!!! Car seul Dieu peut faire une banane !!!!!

 

 

*musique héroïque*

 

PS : J’ai bien entendu demandé le baptême sur le champ. Trop forts ces télévangélistes !

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 17:22


Pfiouuu... en manque d'inspiration, moi.



Comment s’amuser pendant un examen important quand tout semble perdu ?



Le sujet est tombé et comme prévu, nous* n’avons pas spécialement de trucs très « bateau » à servir à son propos.
Il va falloir improviser quelque chose qui tienne la route, pas facile quand on a l’esprit vagabond. L’arme principale dans cette entreprise désespérée : l’assurance inconditionnelle que nous avons en notre potentiel d’assurance dans les moments critiques.


Pas question de partir avant la fin, ne serait-ce que pour honorer les sandwiches et le thé que nous avons emportés pour résister en cas de siège de la salle d’examen.




Ce sujet, regardons-le mieux… 


« (…) il n'y a poésie qu'autant qu'il y a méditation sur le langage, et à chaque pas réinvention de ce langage. Ce qui implique de briser les cadres fixes du langage, les règles de la grammaire, les lois du discours. C'est bien ce qui a mené les poètes si loin dans le chemin de la liberté, et c'est cette liberté qui me fait avancer dans la voie de la rigueur, cette liberté véritable. » (Louis Aragon « Arma virumque cano » [« Je chante les armes et les hommes »], préface du recueil les Yeux d'Elsa, 1942 ; éd. Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », Œuvres poétiques complètes, I, 2007, p.747).

Vous analyserez et commenterez en vous appuyant sur des exemples précis.




Pour être traité décemment, le sujet requiert des connaissances :
        a) que nous n’avons pas, même en rêve (tant pis, inutile d’en parler)
        b) que nous avons (tant mieux, inutile d’en parler)
        c) que nous savons devoir placer quelque part mais, notre mémoire nous faisant défaut, nous n’avons pas le bagage suffisant pour les traiter sérieusement (voir ce qui suit).


Deux solutions s’offrent à nous : se faire suer et flipper durant six heures, ou profiter de ce temps pour tenter une expérience d’écriture tout en s’amusant… à votre avis quelle piste choisissons-nous ? Bien sûr, vous l’avez deviné, nous choisissons sans mollir le suicide stylistique.






 

Arghhh... l’appel de « Qu’as-tu lu » !




Noyer le poisson



En ce qui concerne ce dont nous sommes sûrs de devoir parler, opérons ce qu’on appelle une ‘glissade’. Par exemple, ne parlons pas en détail de l’œuvre de Stéphane Mallarmé (impossible), contentons-nous d’être évasifs : « (…) c’est le cas dans la conception mallarméenne du sujet lyrique ». L’auteur est, au passage, re-catégorisé en adjectif, pour suggérer qu’on parle d’un mouvement en connaissance de cause mais qu’on n’a pas le temps de le faire bien.
Si un fragment de citation, une expression, nous reviennent en tête nous les citons tels quels, sans expliquer : « (…) ou le « choc-poésie » selon Reverdy. ».


Le ‘grand écart’ (chronologique) présente l’avantage de la surprise. Mais est-ce bien raisonnable à notre âge ? Prenons l’exemple du croisement sauvage entre un lettré de l’époque romane et un poète contemporain, exemple qui tente de masquer que ces deux références nous sont venues comme ça, pouf, et qui caresse l’espoir de prouver que nous ne sommes pas bloqués sur une époque précise (un écueil fatal dans une dissertation de littérature générale) :
« on a le sentiment que les pionniers, les défricheurs de la liberté poétique ont accompli leur œuvre, que leurs successeurs sont ce que Robert de Chartres, un chanoine du XIIème siècle, appelait, en parlant des intellectuels du Moyen Âge par rapport aux figures de l’antiquité, « des nains sur les épaules des géants », ou plus proche de nous « des pigeons sur la tête des statues » pour paraphraser un poème de Jean Michel Maulpoix. » L’analogie est bien évidemment purement formelle…



Nous pouvons également pratiquer le raccourci saisissant ou le résumé ‘de la mort’ (attention ça décoiffe) : « Difficile de penser qu’un chemin relie directement Villon à Aragon. »


Le double salto arrière avec trépanation est désormais à notre portée : « La révolution romantique (…) s’empare de la liberté d’exprimer spontanément ses intuitions, dans le jaillissement de l’écriture sous la plume : Lamartine médite, Victor Hugo contemple. ».




Se noyer tout court



Mais nous ne sommes pas au bout de nos expériences et nous ne quitterons pas la salle avant d’avoir pu placer :
- Une dérivation de derrière les fagots : « Puisqu’il s’agit de briser les règles du langage et de suivre un chemin de liberté tracé par des prédécesseurs, que le poète suive leurs brisées en brisant lui-même les règles ».
- Une métaphore respiratoire, avec double mouvement : « l’aspiration à cet idéal du langage lyrique expire dans la seconde moitié du XXème siècle
- Une antanaclase minable : « se faire une règle de les abattre toutes »
- Un hypozeuxe tout naze : « avec la liberté la rigueur, avec la méditation l’ascèse. »
- Une métaphore mollement filée (pardon Arthur) : « (…) déjà en germe chez Rimbaud qui, outre ses rimes, aime semer des images étranges (…) ».

 

Et puis sauve-qui-peut ! Dans la foulée, ne nous épargnons rien, pas même l’adresse directe au correcteur (après tout, s’il y a vraiment quelqu’un qui nous lit…) : « Le langage poétique, en marge de la langue, est perpétuellement menacé d’obsolescence : les images éblouissantes d’hier font les clichés d’aujourd’hui. Le poète doit constamment réinventer son langage pour toujours toucher les cœurs (oui, ceci est un cliché). ». Voilà.



Quelqu’un nous disait l’autre jour qu’on se sentait curieusement intelligent après avoir transpiré sur une composition. C’est vrai… nous avouons. Mais l’effet n’est pas durable hélas, on se sent nettement plus con après. Allons, débarrassons-nous vite de cet article…




* Oui, nous employons le nous de majesté car nous n’oublions pas que nous sommes snobs (et paf !).

 

 

 

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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 11:56

Alfred de vinyle (pardon)



Il y a quelques jours en bibliothèque, je lisais péniblement des vers d'Alfred de Vigny - Non pas que ces vers m'aient été particulièrement douloureux à lire (du fait de leur lourdeur ou de leur fadeur), mais ma fatigue était grande (d'autant que c'était plutôt l'heure de la sieste).

À l'affût d'une diérèse ou d'un animal de cet acabit, je marquais les syllabes des alexandrins en tapant contre la table avec mon index. 

Toute à ma tâche, je fus surprise d'entendre encore un martèlement alors même que j'avais fini de compter mon vers...


Levant les yeux, j'avise ma voisine de tablée (à ma gauche) : tip tip tip incroyable, elle marquait le rythme pour les mêmes raisons que moi ! En face : comptage de pieds avec la main ! En diagonale : on tapotait aussi  ! Bref, tout un carré d'étudiantes à battre je ne sais quel message en morse.


Seule ma flemme m'empêcha de vérifier si tout le monde dans la bibliothèque faisait ainsi à ce même moment, car le monde se résumait pour moi, dans cet instant, à quatre personnes.

 

 

 

 


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15 août 2006 2 15 /08 /août /2006 15:57

 

 

Documents de choix pour une étude, les dessins illustrant le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupéry sont de l'auteur lui-même !
Il ne s'agit pas bien sûr ici de juger de la qualité graphique ou artistique de ces dessins aquarellés que j'aime beaucoup par ailleurs, mais d'en analyser la syntaxe, élément par élément, afin d'en comprendre la symbolique.

 


Examinons les éléments du visage :

 


- les cheveux : ils sont blonds, faisant des épis, dressés sur la tête en couronne, en bataille.
La couleur blonde évoque bien entendu les enfants sages, la noblesse, la pureté. Mais aussi l'or d'une couronne naturelle, inhérente. Les épis en bataille évoquent quant à eux une certaine sauvagerie, une liberté inaliénable, la solitude aussi. Cette apparence engageante va donner au discours du petit prince plus de poids et de solennité.

 

- les yeux : deux petits trous ronds et blancs cerclés de noir, sans iris ni pupille. Deux petits zéros tout vides qui absorbent ce qui les entoure, comme deux petits vortex. Deux yeux aveugles, car d'aucuns supposent que le petit prince a développé la cardio-vision.

 

- les sourcils : de temps en temps des sourcils froncés, en chevron au dessus des yeux donnent une expression courroucée au petit prince, la seule expression faciale qu'il adopte en dehors de l'étonnement stoïque perpétuel qui le caractérise. Ce n'est pas qu'il a mauvais caractère, au contraire : il prend courageusement position. 

 

- le nez : un trait vertical assez haut perché sur le visage, dépourvu de narines. Le petit prince ne sent pas, il regarde avec le coeur.

 

- pas d'oreilles : écouter n'est pas son fort. D'ailleurs qu'aurait-il à apprendre des grandes personnes ? Il sait déjà tout ce qu'il doit savoir.

 

- la bouche : toujours entrouverte, formée de deux très courts traits horizontaux parallèles, un peu comme le signe =, mais en moins raide. S'il n'écoute pas il parle, et même beaucoup !

 

Un style très dépouillé, très peu de détails, quelques traits brossent une figure emblématique, un visage dont le modèle de départ fut sans conteste la tête à Toto...

 

 

 

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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 11:48

 


Ni pluie, ni neige, ni grêle, nigelle...

 

Une olive cornue, juchée sur un bleuet, lui-même posé sur des branches de fenouil... Cette fleur est digne de figurer dans la flore du disque-monde (un disque juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur une tortue géante) !

 

 

Pourtant oui, c'est bien une plante qui pousse ici : la nigelle, de la famille des renonculacées (comme les anémones), originaire de la zone qui s'étend des côtes orientales de la Méditerranée jusqu'en Inde et cultivée depuis au moins l'antiquité.

 

D'ailleurs, je connaissais bien ces petites graines aromatiques triangulaires et anguleuses, d'un noir intense de la nigelle qui sont couramment utilisées dans la cuisine orientale et indienne, où elles parfument le pain, le riz, les pommes de terre, le poisson...

 

Étrange tout de même...

 

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1 juillet 2006 6 01 /07 /juillet /2006 13:57
...
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25 juin 2006 7 25 /06 /juin /2006 20:10

Il ne se passe pas grand chose ici. Et pourtant je vous assure que ça bouillonne ! C'est juste que j'ai un peu la flemme.

Faut vraiment que je ponde un truc...

Punaîse, si je n'ai pas posté quelque chose avant la fin du mois, je me fais seppuku avec un Krisprolls au blé complet...

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25 juin 2006 7 25 /06 /juin /2006 20:10
Il ne se passe pas grand chose ici. Et pourtant je vous assure que ça bouillonne ! C'est juste que j'ai un peu la flemme.
Faut vraiment que je ponde quelque chose...
Punaîse, si je n'ai pas posté un article consistant avant la fin du mois, je me fais seppuku avec un Krisprolls au blé complet...
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